Le sous-titrage

Le sous-titrage est l’art de l’illustration par écrit des contenus audiovisuels, notamment dans l’univers du cinéma. Outil discret et silencieux devenu incontournable pour le téléspectateur du 21ème siècle ; outil essentiel pour les sourds et malentendants de tous temps.

two women sitting on table

Son procédé est simple : afficher du texte au bas d’une image, mouvante ou non, lors de la diffusion d’une émission, d’une vidéo YouTube ou d’un film. Née du 7ème art, cette technique a depuis été transposée à la télévision, puis au web. Documentaires, jeux vidéo, séries et journaux télévisés emploient le sous-titrage au quotidien. Procédé, certes simple, qui demande toutefois un certain professionnalisme : raison pour laquelle le sous-titrage se réalise en étapes bien distinctes.

• Le repérage
• La traduction
• La correction
• La simulation

Sa réalisation peut parfois s’avérer complexe : entre un temps d’affichage généralement limité entre 3 et 7 secondes et un timing d’apparition qui se doit d’être en parfaite adéquation avec le mouvement des lèvres de la personne qui parle, le sous-titrage doit être parfaitement chronométré. En sus de cette composante, ou plutôt de cette contrainte temporelle, il existe également différents formats de sous-titres.

Malgré ses airs purement fonctionnels, le sous-titrage est une ouverture sur le monde. En effet, rares sont les adeptes étrangers de cinéma sud-coréen qui en parlent la langue. La traduction en plusieurs langues étrangères est l’un des principaux atouts du sous-titrage.

Ainsi, ne vous y trompez pas : le sous-titrage, d’apparence insignifiant, est bel et bien un art !

Histoire du sous-titrage

L’histoire du sous-titrage est, sans surprise, liée à l’apparition et au développement du cinéma. Le cinéma, né en 1895, demeura muet jusqu’en 1920. Pendant cette période, les images devaient retranscrire à elles seules le sens d’un film. Jusqu’en 1927, les allocutions se sont résumées aux intertitres (ces dialogues ou commentaires sur fond noir entre deux scènes).

Mais en 1927, tout a changé avec le premier film parlant de l’Histoire : Le chanteur de jazz d’Alan Crosland. C’est à cette époque que les intertitres sont devenus des sous-titres. Avec la synchronisation de la bande sonore avec les images, il a fallu superposer le texte aux images, au lieu de les interposer entre chaque scène. Le sous-titre est né.

Affiche du film Le chanteur de jazz
Source:https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chanteur_de_jazz#/media/.gif

Le sous-titrage en proie au consumérisme

Comme toutes les sphères de la société, comme chaque anecdotique élément du quotidien, le sous-titrage n’a pas été épargné par l’évolution de notre société. L’art du sous-titrage a un coût et dans notre quête effrénée de la rentabilité, l’on préfère aujourd’hui la quantité à la qualité. Aussi de nombreux professionnels du sous-titrage se disent “exaspérés” par les sous-titres automatiques ou réalisés à moindres coûts. Trop souvent, les subtilités d’une langue, comme les expressions, ne sont pas prises en compte. En témoigne cet extrait de la série What we do in the shadows :

“That was a catfish” (”C’était une arnaque.”) 
Source:https://lessoustitresdelahonte.tumblr.com/image/189037476661